Édition pour réduire la longueur et respecter les limites de mots de l'éditeur | Conseils pour faire publier vos recherches
Pour certains universitaires et scientifiques, produire suffisamment de texte pour rendre compte des processus et des résultats de leurs recherches constitue un défi important, et écrire trop n'est jamais un problème. Il est cependant assez rare de rencontrer la situation inverse, dans laquelle l'article rédigé pour être soumis à une revue scientifique ou peut-être une monographie regroupant des essais de recherche s'avère beaucoup trop long pour respecter les exigences de longueur indiquées dans les consignes aux auteurs. Certains projets de recherche sont en effet très vastes, et presque toutes les recherches avancées impliquent des complexités qui nécessitent des explications et des clarifications considérables, il peut donc être très facile de dépasser les limites de mots. Malheureusement, écrire trop peut être aussi préjudiciable à une publication réussie qu'écrire trop peu, il est donc sage de surveiller la longueur de votre document au fur et à mesure de sa production et d'avoir quelques stratégies en tête pour gérer une verbosité excessive.
Il est bien préférable de détecter et de résoudre un problème de longueur vous-même avant de soumettre votre écrit pour publication, plutôt que de voir ce problème signalé par un refus ou les commentaires d'un éditeur d'acquisitions. En fait, il devient généralement évident, au fur et à mesure de la rédaction d'un article, que le manuscrit devient trop long. Ainsi, si vous n'avez rédigé que votre section introductive et avez déjà utilisé presque la moitié des mots autorisés, il est très probable que votre article dépasse les limites de mots. Concevoir un plan qui anticipe le matériel à inclure et fixe une limite de mots prospective pour chaque partie ou section peut être utile, mais seulement si vous suivez de près votre progression et vous efforcez de respecter vos propres directives. Produire un manuscrit aussi proche que possible de la longueur souhaitée vous fera gagner du temps et des efforts par la suite, mais certains auteurs préfèrent écrire librement sur tout ce qu'ils jugent digne de discussion, malgré les risques de dépasser les limites de mots, puis s'occuper de réduire le texte pour respecter les exigences de longueur. Les deux méthodes peuvent être également efficaces, mais la seconde nécessite une réflexion et une révision considérables après la fin du premier brouillon.
Une perspective aussi critique et objective que possible est nécessaire lorsqu'il s'agit de modifier et de raccourcir un manuscrit trop volumineux afin de respecter les directives de longueur de l'éditeur. Cette perspective est beaucoup plus difficile à adopter lorsque vous travaillez sur votre propre écriture que sur le papier d'un étudiant ou d'un collègue, il peut donc être utile de faire relire votre brouillon par un mentor ou un ami ayant une expérience de publication. Il ou elle pourra peut-être repérer des endroits évidents pour des coupes et des réductions qui vous échapperaient simplement parce que vous êtes trop familier et probablement trop attaché au matériel. Tout ce que vous avez inclus dans votre brouillon peut être une information précieuse, mais tout ne contribue pas nécessairement à un excellent article ou essai. Choisir les points les plus importants ou engageants plutôt que ceux qui peuvent faire partie du tableau d'ensemble mais ne sont pas centraux pour vos principales conclusions et argument peut être extrêmement efficace, tout comme supprimer des données qui pourraient contredire ou compliquer ces conclusions et l'argument que vous en tirez. De telles informations peuvent bien sûr toujours être incluses pour les chercheurs qui souhaitent avoir une vue d'ensemble, mais elles peuvent être présentées dans des tableaux, des figures, des annexes ou des archives en ligne, et il en va de même pour tout matériel qui peut être intéressant mais quelque peu accessoire. Les tableaux et les figures peuvent en tout cas être beaucoup plus efficaces pour communiquer certains types d'informations, et leur utilisation peut réduire considérablement le nombre de mots nécessaires pour décrire les méthodes et les résultats.
Dans des situations extrêmes, il peut être nécessaire de couper d'énormes morceaux de texte ou des sections entières d'un article pour respecter les exigences de longueur. Dans de tels cas, il peut être judicieux de transformer ce manuscrit unique en deux articles distincts pour deux supports différents, auquel cas votre travail supplémentaire peut être mis à profit de manière particulièrement efficace. S'il n'y a pas assez de matière pour deux articles de recherche complets, ce qui reste de l'un peut peut-être devenir un court texte en ligne, comme un billet de blog. Enfin, une fois que vous avez réussi à réduire votre travail à une longueur au moins proche du nombre de mots recommandé, relire attentivement votre prose et rendre chaque phrase aussi concise que possible peut souvent réduire le nombre de mots de beaucoup tout en améliorant votre style d'écriture.
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